Friday, July 19, 2013

RACHED GHANNOUCHI, plus DE CENSURE dans Wikipédia !


■  « Rached Ghannouchi »,  ou l'insupportable censure dans l’Encyclopédie « libre » Wikipédia!   




LA MAINMISE De l’ORGANISATION ISLAMISTE ENNADHA sur les SOURCES d’INFORMATION en ligne 



Dans la dégringolade politique du parti islamiste Ennahdha en Tunisie, proche allié des Frères musulmans et par conséquent associé à la débâcle de leur pouvoir en Egypte, après la destitution du Président Morsi par l’Armée égyptienne le 3 juillet 2013, on peut découvrir aisément que l’angoisse d’une contagion populaire de ces ferments de liberté s’est installée dans ce parti aux rouages constricteurs de l’apparat étatique tunisien. Au delà de leur recours à la logomachie du « coup d’Etat », du « putsch », qui ignore ponctuellement la démonstration populaire géante du 30 juin avec 14 millions d’Egyptiens dans les rues des toutes les grandes villes du Pays et 22 millions de signataires d’une pétition de démission de Mohammed Morsi par le mouvement de révolte pacifique « Tamarrod », ce parti semble être maintenant dans une obsession de mainmise des réseaux et des sources d’information. 

Cet effort de mainmise, dont on connait les contributions financières et logistiques qatariennes et l'apport substantiel de la violence contre journalistes, artistes, intellectuels laïques et autres acteurs de la vie politique et sociale, par la « Ligue de Protection de la Révolution », une milice largement dénoncée comme au solde du pouvoir islamiste, révèle son intérêt direct dans l’affaire de la coupure de la chaîne satellitaire At-tounsiya, [1] dont le directeur Sami Fehri croupit dans la prison sans aucune justification et en barbe aux prétendus soucis humanitaires du ministre des Droits de l’Homme Samir Dilou, ancien incarcéré de la Nahda islamiste.   

Encore, comme signalé d'ailleurs par le journal tunisien francophone en ligne Business News, le site du journal égyptien de prestige Al-Ahram ne serait pas accessible en Tunisie dans ces jours, où la contestation populaire va en crescendo contre le gouvernement islamiste conduit par Ennahda, angoissé du scénario égyptien.  La censure du temps de Ben Ali serait ainsi à nouveau active, opérée par ceux qui se sont réclamés à tort acteurs de la révolution contre la "dictature" de l'ancien Président, et qui ne semble plus si terrible face à la nouvelle.

Mais il y a de plus, et mon article le révélera en détail, car même le site de la plus grande encyclopédie en ligne, le projet culturel de la Wikipédia, connue comme « l’encyclopédie libre », serait maintenant ouvertement visé par les islamistes d’Ennahda.  Leur souci de contrôle s’exerce naturellement sur les voix de l’encyclopédie qui sont concernés par leur organisation, leur organigramme et leurs acteurs, dont en premier chef Rached Ghannouchi, le « gourou » historique de la confrérie tunisienne. 

Nous allons découvrir maintenant, non sans surprise pour beaucoup de lecteurs, comment ce souci de contrôle dépasse largement les limites du raisonnable et de ce qui est démocratiquement concevable dans une association ouverte, poursuivant un but non lucratif et censée promouvoir la culture et le savoir, fondée -ce qui est de plus- aux Etats Unis et ayant une vocation universelle par ses branches linguistiques, dont la Wikipédia française.

Mon propos est d'illustrer les (nouvelles) méthodes de contrôle et de contournement de la liberté d'édition dans le but d'informer correctement et richement, quand l'article du Wikipédia concerne le "sujet sensible" du pouvoir islamiste en Tunisie et son symbole de tyrannie par excellence, Rached Ghannouchi.

■ Les contributions à l’article postées le 14 juillet 2013, dûment notées et référencées pour une accréditation culturelle facile et compréhensible, ont été retirées dans l’espace des quelques heures. Ma réaction a été donc de rediffuser le contenu supprimé de ma contribution sur Wikipédia et des l'enrichir dans la mesure du possible d’autres sources et références, de façon que l’œuvre lobbyiste de censure de la Nahda islamiste, au sein même du projet Wikipédia, « encyclopédie libre et vivante », contre la liberté d’information ne puisse plus trouver aucun prétexte.

 Mes apports textuels, bien défendables quant à leur contenu, avaient en effet été retirés de la page sur prétexte d'une argumentation capricieuse et grotesque, qui était appuyée par un administrateur du site Wikipédia,  lequel m’empêchait la discussion même de l’article.

Par contre l'article "Rached Ghannouchi" que Wikipédia mettait en ligne le 15 juillet 2013 était affecté par des imprécisions et par une présentation biographique complètement flatteuse de Rached Ghannouchi, digne d’une affiche propagandiste du parti Ennahdha lui-même. Cela n’était de l’information, c’était du service rendu au parti. 





J'écrivais alors: 

Des questions permises

L’Encyclopédie Wikipédia ne peut accepter aucune critique, même constructive et référenciée, au personnage Rached Ghannouchi, mais publier seulement la version embaumée du CV d’un « héros révolutionnaire » romanesque du 14 janvier tunisien, telle qu’établie par la chaîne médiatique Al-Jazeera ?

L’Encyclopédie Wikipédia, aurait si sérieusement dérapé de son projet culturel, pour soumettre la culture au projet totalitaire poursuivi par les pétromonarchies du Golfe, ce qui constitue la barre de tolérance de l’information?


MISE A JOUR du 29 juillet 2013

sujet : GUERRE D'EDITION dans l'article Wikipédia de Rached Ghannouchi.


Mes ajoutes du 14 juillet 2013 à l'article sur Wikipédia étaient dûment référencées et j'ai insisté près des administrateurs Wikipédia pour que mes contributions soient justement interprétées et publiées, pour mettre en lumière le passé criminel de celui et l'ample éventail de contestation de son idéologie, actuel et passé, ainsi que son pouvoir politique controversé qui a donné origine actuellement en Tunisie au mouvement Tamarrod à cause de l'atmosphère de totalitarisme religieux qu'y fait régner. 


CETTE DEMANDE A EU FINALEMENT GAGNE DE CAUSE 

1.) La relation de Rached Kheridji avec le khomeynisme est actuellement chose acquise dans l'information contenue dans l'article , ainsi que son allégeance à l'islamisme des Frères musulmans.

La version de l'article Wikipédia édité le 28 juillet 2013, avec mes apports, met en relief dès l'introduction:

"Rached Ghannouchi (arabe : راشد الغنوشي), de son vrai nom Rached Kheriji (راشد الخريجي), né le 22 juin 1941 à El Hamma, est un homme politique tunisien islamiste [1], anciennement lié au khomeynisme révolutionnaire [2]. Chef d'Ennahda, parti politique tunisien proche du mouvement des Frères musulmans [3] il vit en exil à Londres du début des années 1990 jusqu'à son retour en Tunisie à la suite de la révolution tunisienne de 2011."

2.)  L'encadrement historique de son activisme islamiste a été complètement revu, corrigé et confirmé par des nombreuses notes et observations. Les liens avec la violence et le terrorisme islamiste ont été correctement évoqués et expliqués par des notes et références.

Notez les nouveaux passages ajoutés:

Dans les colonnes des journaux Al-Moujtamaa et Al-Habib, qu'ils parviennent aussi à contrôler dès 1978, les intellectuels islamistes commencent à aborder ouvertement la question de l'instauration d'un « État islamique » [4].  Créée au même moment par l'un des piliers du mouvement, Habib Mokni, la maison d'édition Dar al-Raya, basée dans la médina de Tunis, aide à diffuser l'idéologie des Frères musulmans parmi les lecteurs tunisiens. Entretemps, les heurts sur les campus universitaires se multiplient : « Les prétextes sont divers : interruption des cours à l’heure des prières, tenues vestimentaires des femmes jugées non conformes aux préceptes de l’islam, non-respect du jeûne du ramadan. Peu à peu, les interventions des islamistes investissent tous les lieux sociaux. En septembre 1977, pour faire respecter le jeûne du ramadan, les islamistes manifestent à Sfax et ferment cafés et restaurants après les avoir détruits » [5].

Ajoute de paragraphe

Débat politique et controverses

Malgré la reconnaissance officielle de son parti, son rôle dominant sur la scène politique du pays est le sujet de controverses politiques [6], notamment après les déclarations favorables de son leader vis-à-vis au mouvement islamiste palestinien du Hamas [7], ainsi que la protection assurée à la Ligue de protection de la révolution, dénoncée par l'opposition et les médias comme une milice à la solde d'Ennahda, répressive de la liberté d'opinion, de réunion et d'information [8] [9] [10].

Le 25 février 2013Jeune Afrique par la plume de Marwane Ben Yahmed, faisant suite au malaise politique et aux polémiques suivant l’assassinat de l’avocat et défenseur de la laïcité Chokri Belaïd, prend position et publie un article de dénonciation intitulé Rached Ghannouchi, l'homme qui a trahi la révolution tunisienne [11].
Dans le contexte du conflit armé opposant au Djebel Chambi, près de la frontière entre l'Algérie et la Tunisie, les forces de l'ordre à des membres de la mouvance terroriste djihadiste, ses déclarations sont pointées du doigt pour leur ambiguïté morale face au salafisme djihadiste [12] [13] [14]. Le 17 juin 2013, le journal syrien Al-Watan annonce que la Syrie a constitué des dossiers à charge contre le gouvernement tunisien qu’elle va porter devant le Conseil de sécurité des Nations unies et la Cour internationale de justice, visant entre autres Ghannouchi pour avoir organisé un réseau de djihadistes tunisiens partant combattre en Syrie [15].
Les ouvrages de Rached Ghannouchi font l’objet de critiques de fond sur sa pensée anti-progressiste et stigmatisant la laïcité, comme de la part du libre penseur et théologien Mohamed Talbi, qui considère que son appel à la démocratie n’est pas sincère car il est un salafiste et le salafisme et la démocratie ne peuvent pas être compatibles [16]. L’écrivain et ancien professeur à la faculté des sciences de TunisLarbi Bouguerra, critique la thèse de son livre La femme dans le Coran et le vécu des musulmans (1984) : « Le texte, qui attribue au bourguibisme tous les défauts et notamment le dévergondage et les mœurs dissolues, affirme que pour redresser la barre et sauver le pays du stupre, le courant islamiste « s’oppose avec force au travail féminin hors du foyer et à la mixité dans les établissements d’éducation ». Pour faire bonne mesure, il prône la polygamie, « un devoir religieux et non un remède exceptionnel » tient-il à souligner » [17].





[2] « L'établissement de la république islamique en Iran sous la conduite de Khomeiny et des ulémas est l'exemple à suivre et la preuve que l'établissement d'une véritable République Islamique est possible » selon J. Loiselet, « Le Mouvement de la Tendance Islamique en Tunisie », éd. Centre d'études pour le monde arabe moderne, Beyrouth, 9 mai 1987





[7]  « Tunisie : Ghannouchi offre son hospitalité au Hamas ! », Islamic Republic of Iran Broadcasting, 7 août 2012




[11] « Depuis son arrivée au pouvoir, dans l'ombre, Ghannouchi s'est évertué à ouvrir plusieurs fronts. Une guérilla permanente. Ennahdha bloque des articles de la Constitution, refuse d'inscrire les droits universels dans la loi fondamentale, tergiverse sur la charia ou le statut des femmes, stigmatise l'opposition, rêve d'anéantir le parti qui a le vent en poupe, Nida Tounes, fondé par l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, s'en prend aux médias, aux laïcs, aux artistes, instrumentalise le débat identitaire et utilise la religion pour traiter de mécréants tous ceux qui s'opposent à lui » selon Marwane Ben Yahmed, « Rached Ghannouchi, l'homme qui a trahi la révolution tunisienne », Jeune Afrique, 25 février 2013


[13]  « Les masques sont tombés : le projet de Ghannouchi pour la Tunisie se résume à l'instauration d'une théocratie qu'il convient de bâtir méthodiquement, pierre après pierre, comme il l'a lui-même expliqué à des salafistes impatients. Des propos révélés il y a quelques mois par deux vidéos qui ont fait le tour de la Toile » selon Marwane Ben Yahmed, « Rached Ghannouchi, l'homme qui a trahi la révolution tunisienne »,Jeune Afrique, 25 février 2013



[16]  «Je considère que cet appel n’est pas sincère, parce qu’il est salafiste. Et le salafisme et la démocratie ne se rencontrent jamais » selon « Tunisie - Rached Ghannouchi, un salafiste refoulé et démasqué ? », Slate Afrique, 11 octobre 2012



Notes texte principal

[1]  « Ettounsiya est ciblée », a lancé le présentateur télé Moez Ben Gharbia, affirmant que « l’interruption de la diffusion de ses programmes, deux jours avant le mois de Ramadan, est une preuve de plus que cette opération avait été préparée à l’avance ». Voir le communiqué d’agence TAP du 08 juil 2013.