Saturday, August 27, 2016

QUAND LA BEAUTÉ INSULTE LES WAHHABITES

 
  
 
Scène depuis Jean VIGO, "A propos de Nice", 1930 - ©Ville de Nice - Galerie de la Marine /Villa Arson 
 

QUAND LA BEAUTÉ INSULTE LES WAHHABITES



« Le burkini n'est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C'est la traduction d'un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l'asservissement de la femme »  
- Le Premier français Manuel Valls, au journal La Provence,  le 17 août 2016.

          
Ma réponse à l'article de Marwan Achouri, "La France a enlevé son burkini"  (*) :

LES ARMES AIGUISÉES DE LA CONFRÉRIE ISLAMISTE  ET SES SPONSORS DU GOLFE


M. Achouri : 

Après ce qu'a vécu la France,  avec l'attaque barbare du 14 juillet à Nice, qui vante une de plus belles plages de la Riviera, où les femmes ont toute la liberté de revigorer leurs corps au soleil, du temps de Jean Vigo -et nous sommes en 1930 avec le premier nudisme et les seins à l'air- et non pour nous présenter la morgue comme les nikabées font désormais depuis des années en Tunisie, où un psychopathe de l'Etat Islamique comme Saif Rezgui a pu transformer une plage à Sousse en abattoir humain, je dis haut et fort, BRAVO à la France laïque représentée par ces maires courageux qui s’efforcent d’appliquer ce principe démocratique qui est le respect de la volonté de sa majorité populaire telle que nous révèle la statistique Ifop avec 64% contre burka, burkini et misères wahhabites associées!

Dommage qu’un excès de zèle policier eut l’effet d’un piège communautaire, si bien exploité par les acteurs de toutes les subversions politiques contre l’Etat de droit, que ce soit en France ou en Tunisie, en Egypte ou au Maroc; et je parle des Frères musulmans, dans le cas de figure nichés en lobby mortifère au sein de l’UOIF français et ses tentacules organisationnels.

Ils obtiennent ainsi indirectement un gain de cause et avancent dans la conquête de l’espace public, car le 26 août 2016, suite aux polémiques opportunément suscitées par les médias partisans, le Conseil d'Etat a suspendu l'arrêté antiburkini de Villeneuve-Loubet, rendant quasi inutiles les tentatives de résistance des tous les maires décidés à en finir avec l’occupation obscurantiste des plages de leur villes par les burkinis islamistes.  La bataille juridique se fait âpre, les islamistes se réjouissent, comme en Tunisie, où les plages se font vides des touristes occidentaux. Les tactiques de la ségrégation féminine et du « modèle islamique » à exhiber comme une vertu répressive de la beauté, réussissent parfois dans  l’intimidation à outrance. Mais la bataille continue, notre bataille pour la vraie liberté, celle qui doit libérer la femme d’une soumission qui balafre son image au sein d’une République de droit, comme la française, qui n’a pas la shar’îa comme sa propre source !
 
De reflet, une question doit s’appliquer pour le pays tunisien, qui affiche par contre une tolérance très généreuse de nikab, tchador, burka et burkini de toute forme et de toute obscurité et épaisseur « politique », et parfois même terroriste… Comment applique-t-on la démocratie en Tunisie, si encore on l’applique?? … Le gouvernement d'"union nationale" vient-il du respect de la volonté populaire et des résultats des élections de 2014 qui avaient sanctionnés les islamistes, les mêmes que le démagogue sans freins Beji Caïd-Essebsi a embrassés  tout de suite après les résultats, en trahissant ouvertement ses engagements électoraux??
 
La Tunisie perd coup après coup démagogique et par la corruption avancée qu'a a portée avec lui le "putsch" constitutionnel tenté après le renversement de l'Etat en 2011 par œuvre des Frères musulmans, de la CIA et des pays du Golfe mortifères et contributeurs à la destruction de son identité et de son aspiration à la laïcité, venant au moins de la part de son élite intellectuelle et de sa société civile qui ont fait autrefois son prestige; la Tunisie -je dis- perd toutes ces pièces... et toute sa marge de manœuvre par rapport au diktat obscurantiste poussé à tambour battant (sauf à ne pas avoir des oreilles) par le khomeiniste Rached Ghannouchi et son lobby salafo-wahhabite!

La Tunisie, après un cycle de tragi-comédie grandguignolesque avec 300 morts dont une majorité par des snipers souvent identifiés et restés IMPUNIS (dont Béji Caïd-Essebsi proclamait l'"inexistence" en 2011!!), se retrouve avec une Constitution marrante où la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de Genève, promulguée en 1948 et soussignée en suite aussi par la Tunisie de Bourguiba, n'est même pas citée à claires lettres, car pour l'ayatollah d'Ennahdha Rached Ghannouchi elle n'est pas valable -de pair que pour l'Iran des mollahs - car ils obéissent seulement à celle de la Conférence islamique, qui en est la CARICATURE!

Le Tunisiens se retrouvent avec un gouvernement pratiquement provisoire, car sans l'aval électoral, 5 (cinq!) ans après sa fumeuse plus que fameuse "révolution", qui actuellement nous produit des SUICIDES JOURNALIERS de femmes en dépression et cela seulement pour la gloire des artisans de sa chute aux enfers, des arrivistes, des malhonnêtes, des escrocs et des fraudeurs des deniers publics qui se font appeler "démocrates" et qui vous ont envoyés leurs "enfants" dans les djebels et dans les banlieues pour massacrer vos forces de l'ordre, vos braves soldats et assassiner vos meilleurs citoyens!
 

Faites un effort dans votre travail de journaliste, M. Achouri, et parlez-nous de ces problèmes bien plus brûlants et humainement affligeants, des femmes rurales abandonnées par l'Etat, par la société civile, et par les féministes résignées aux consignes politiques des Frérots islamistes, parlez-nous de ces femmes qui, devenue très dépressives, se suicident, parfois en très jeune âge, plutôt que d'une niqabée ou  d'une  "burkiniste" à tort ou à raison éloignée du lieu de son exhibition publique en France!
 
Et surtout faites un effort de mémoire : comme j'ai écris dans mon dernier commentaire sur votre magazine en ligne, je dois vous rappeler, en point d'orgue de l'affaire du Bourkini de Nice, ville de ma résidence en France (et j'aimerais que tous regardent le chef-d'oeuvre ciné réalisé en 1930 par Jean Vigo pour comprendre ce qu'est Nice dans son essence et dans son âme vibrant d'art) en prenant vos mots en référence exacte:
 
 "...la tendance fascisante de la France, face à ce que ce pays fait subir aux musulmans sur son territoire?".

Alors, regardez dans ce miroir: rappelez-vous simplement de l'événement d'un "autre août", en 2012, à propos d'un touriste, qui revenait de France, tout en étant tunisien! Qui dans ces jours de tempête médiatique francophobe, et pourquoi ne le dire aussi au Daily Mail londonien, de nous parler ou de se rappeler de Jamel Gharbi, élu socialiste de la Sarthe, lequel, alors qu'il profitait de ses vacances à Bizerte, a été roué de coups par «une cinquantaine» de personnes, car sa femme et sa fille de 12 ans étaient, selon eux, "trop légèrement vêtues"??
Son témoignage: « C'étaient des salafistes. Un des salafistes a commencé à agresser verbalement mon épouse et ma fille en leur disant "la Tunisie, c'est un pays islamique, islamique, islamique". J'ai pris peur pour ma femme et ma fille; je leur ai demandé de se sauver».  Paris-Match -pour choisir entre des dizaines de sites et journaux qui ont publié des ces déclarations- poursuit: «Ma fille hurlait "Papa ! Papa ! On va le tuer, mon papa !" C'était vraiment cauchemardesque».
Voila, on n'a pas lu un article indigné de Marouen Achouri à l'époque; dommage. Un brave père de famille, tunisien, musulman et coupable seulement d'accompagner sa femme et sa fille en promenade car "en tenue indécentes" pour les islamo-fascistes si chers à l'ayatollah d'Ennahdha au point d'en faire "ses enfants". France-24 nous informait: " Victime de nombreuses contusions et choqué, ainsi que ses proches, M. Gharbi, qui s'est vu prescrire 15 jours d'ITT (incapacité totale de travail), est rentré en urgence en France avec sa famille, après avoir porté plainte et avoir été pris en charge par l'ambassade de France."
Les maîtres wahhabites et khomeinistes d'Ennahdha ont peut-être déjà données des dispositions pour tout faire oublier. La France n'a pas eu droit à un mot d'excuse de la part du gouvernement islamiste d'Hamadi Jebali.  Ce que ce pays fait subir aux musulmans, pour ne pas dire aux non-musulmans, probablement Marwan Achouri le retient un modèle en fait de droits de l'homme...? Non, je ne crois pas: un gouvernement guidé par celui qui lançait l'appel au Califat en 2011 et qui aimait beaucoup le "modèle anglo-saxone" et pourquoi pas turc d'Erdogan... Un gouvernement, qui semblait leur avoir échappé de main, mais qui maintenant glisse inexorablement, ainsi nous voyons, dans l'escarcelle de ce censeurs psycho-rigides de la loi islamique et de ses applications de peines corporelles...
 
 Car vous risquez sinon de voir floue la réalité sociale de votre propre pays depuis l’haute tribune d’où vous exercez votre juste droit de critiquer ce que la France fait pour défendre son identité, sa culture, sa vraie liberté et au moins une certaine tranquillité mentale de ses meilleurs citoyens, ceux qui lisent avec plaisir les pages de Victor Hugo, de Molière et de Voltaire plutôt que les livres de Tariq Ramadan ou de Saïd Qotb dégringolant la démagogie porteuse de la révolte des banlieues où dans des souterrains transformés en mosquées on fabriquait les molotovs avec l'excuse de la crise du CPE en 2005 déjà  -si vous en avez bonne mémoire- sous les mégaphones des imams improvisés et des agents de la Confrérie!  Ces agents  psychotiques et non moins criminels, tels qui nous l'ont fabriqués les adeptes de Qotb et de Mawdoudi, que le Président Caïd-Essebsi  tient en si grand honneur, et qui nous ont produit le Mohammed Merah et puis les "enfants" émigrés du gourou de Montplaisir, vers les banlieues à haute concentration d'"islam politique". Cet islamisme pervers et haineux de l'Occident, de la francophonie, de la laïcité, bref de toute culture, musique, art, philosophie et littérature qui font le prestige de l'Europe, en nous exportant leur haine en France depuis le temps de bombes à Sousse et à Monastir en 1987 et celles qui les ont précédés à Paris en 1986, frappant aveuglement partout (magasins Tati) par leurs "amis" khomeinistes, comme un certain "Ali tounsi", qui purge justement la prison à vie en France, dont l'autre a échappé par intervention de la CIA après le 7 novembre et les pression sur Ben Ali!
J'ai le cœur gonflé de voir de telles choses, et je vous demanderais d’être plus nuancé, Marwan Achouri, prenant aussi en considération "l'autre" opinion, celle qui n'est pas le fruit de l'incitation communautaire des Frères musulmans et leur puissant apparat propagandiste, que les services américains aident! Et je ne sais pas si vous avez lu l'entretien avec la spécialiste de la laïcité, Catherine Kintzler publié tout récemment par Figaro-Vox sur ce sujet, où ce Professeur émérite en philosophie observe: 

La banalisation du totalitarisme islamiste s'affirme le plus souvent par un contrôle du corps des femmes, par l'accoutumance insidieuse à une forme de «moralité» qui se présente comme quelque chose d'ordinaire, de «normal» et qui de ce fait tend à particulariser et à montrer du doigt celles qui ne s'y plient pas...

Votre article, bien que plutôt arrogant face à la prévention des certains maires français -mais il n'est certes pas le seul- ne nous fait pas dupes! Les  voilées, en particulier les nikabées, ne portent pas leur appareil de propagande corporelle pour défendre la démocratie et les libertés, mais finalement pour les ABATTRE, une fois le processus terminé, ce qui veut dire -pour la Tunisie- la République islamique importée d'Iran pour Rached Ghannouchi, ou pire, le Califat-monstre que Hamadi Jebali a bien lancé en propagande depuis 2011!
 

Il y a eu visiblement un premier temps dans leur tactique, quand les femmes en nikab ont commencé leur travail de propagande -on sait qu'il est fortement rémunéré d'ailleurs- avec la prise de pouvoir de la Confrérie islamiste en Tunisie, elles se promenaient le plus souvent seules, mais accompagnées parfois par de femmes dévoilées, les complices stupides de ce type d'advertisement anglo-saxone comme l'homme-sandwich qui arpente encore les grandes avenues américaines. (En effet impérialisme américain et islamisme wahhabite s'accommodent du même monde capitaliste, affairiste et boursier, tandis que la masse du petit peuple arabe souffre la faim, les « actions charitables » étant réservées aux fanatisés et aux terroristes !)
 
Cela signifiait en code psycho-social: "voyez, le nikab est tout à fait banal, c'est une liberté personnelle, voyez, c'est innocent".
 
FAUX ! les plus grandes activistes dans le recrutement des « daëchiens » à dresser et des "combattantes" du "jihad-nikah" ont été et sont à présent les nikabées; cela a été montré par les rapports de police et par le travail journalistique de vos collègues, épargnez-moi la peine de vous les citer.
 
Quant à la dernière phase, elles se montrent maintenant en groupe de 3 femmes ou plus, et sortent souvent même la nuit. Deuxième message indirect: "nous sommes à l'abri de tout: personne peut nous toucher, et nous gagnerons la république dans tous ses espaces sociaux".
 
Ne tombez donc pas dans le piège démagogique que les caméléons de la Confrérie vous prospectent; à moins que votre intérêt n'est pas pour la VERITE', mais autre...   Il ne s'agit pas de liberté, leur cause est tout-à-fait le contraire, sans parler du problème sécuritaire et de l'identification personnelle, quand ces nikabées se présentent avec la plus grande arrogance au guichet postal ou d'une banque sans se dévoiler (c'est vu de mes propres yeux!) pour de retraits, jusqu'à leur présence harcelante dans les universités, problème qu'en Egypte à été brillamment résolu par l'INTERDICTION même au niveau d'AL-AZHAR et en Tunisie a été le combat qui a fait l'honneur du grand-homme qui est le doyen du l’Université de la Manouba à Tunis, M. Habib Kazdaghli !
 
 
 
 
 



* Article publié par le magazine tunisien en ligne Business-News, le 24/08/2016.