Monday, October 24, 2011

NICOLAS SARKOZY LE CHIEN FOU DE L'ELYSEE

SARKOZY, LE « CHIEN FOU » DE L’ELYSEE, ET LES CIRCONSTANCES D’UN MARTIROLOGE LIBYEN

Javier Solana, haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité commune, notait pendant la conférence de Naples en décembre 2003 « Certains pourraient dire : que vaut le processus de coopération euro-méditerranéenne (…) ? Conçu comme un espace de coopération anticipant la paix, il est de facto un espace compliqué par les conflits ».

Du moment que M. Solana a posée la terrible question, ni lui en tant que représentant ni l’Union Européenne n'ont pas en suite réussi à sortir de l'impasse moral, mais au contraire ils s'en sont défendu par un discours des simples promesses qui certes n'ont pas le pouvoir de dissimuler les graves responsabilités de l'Europe vis-à-vis la lourde situation de dépendance économique de l'espace maghrébin. Cette dépendance n’est jamais guérie ou apaisée, elle est en plus entretenue, « nourrie » et finalement provoquée comme dans l’intervention militaire en Lybie, qui était par conséquence voulue, conçue et prédisposée par le machiavélisme sans freins d’un groupe de pouvoir affairiste qui a des tentacules internationaux et sa tête exécutrice dans le chef d’Etat français actuel. Il ne faut pas être oracle pour savoir qu’il ne le restera pas encore longtemps : le résultat de sondages d’opinion l’affiche clairement, sa popularité est en chute libre. Incapable de trouver de réponses aux problèmes de l’intégration sociale des immigrés, de l’équilibre communautaire dans l’état républicain, de la pression migratoire, de la crise du travail, il est maintenant dénudé dans ses louches intentions colonisatrices en Afrique et bientôt au Moyen Orient. Manipulateur, habile magouilleur avec ses services de renseignements qui bien connait depuis son ancien poste de Ministre de l’Intérieur, dernièrement l’ancien renard c’est mutée soudainement en faucon rapace pour le dossier libyen, dont il a lestement pensé de faire « son propre Irak » en concurrence des USA. Ainsi en signe précurseur de son cynisme calculateur, le Président français Sarkozy, pendant sa visite en Tunisie en fin d’avril 2008, portant sur des accords économiques entre la France et la Tunisie de Ben Ali, un « ami » auquel il ne pouvait pas « donner des leçons » comme a affirmé à la presse, avait également repris l’argument crucial de sa « politique de sécurité », celui de l’immigration clandestine. Il fallait donner l’impression, confortant les Français, que l’épineux problème de l’intégration des masses maghrébines et musulmanes au sein de la société française, pouvait se résoudre avec un banquet en compagnie de Ben Ali et la promesse d’une construction d’une centrale atomique en Tunisie vers 2030, date à laquelle on doutait déjà raisonnablement d’y retrouver les deux copains au pouvoir… C’est ce qui est paru dans le compte-rendu de sa visite d’État publié sur La Presse de Tunisie, qui indiquait entre autres que :

« S’interrogeant sur les raisons pour lesquelles le Processus de Barcelone n’a pas atteint ces objectifs, Nicolas Sarkozy a estimé qu’elles résultaient de la position adoptée par l’Europe qui considère la Méditerranée comme faisant partie du passé, alors que ‘‘cette région est notre avenir’’, d’où peut naître une ‘‘ réussite spectaculaire’’ ou ‘‘un échec tragique’’. »[1]

Par conséquence, il me plait de mesurer ses mots avec la situation internationale de mise en œuvre d’une barbare et sanglante colonisation en Libye, au bord de cette Méditerranée à assujettir à leurs exigences mégalomanes, que la « promptitude diplomatique » de Sarkozy et de son «conseiller spécial » Bernard Henri Lévy ont dépêchée avec grand apparat médiatique sous la pression des puissants groupes industriels et lobbies bancaires dans l’Hexagone et ailleurs. En effet l’entrée précipiteuse de la France dans un conflit militaire en Libye, février 2011, en appui d’un soulèvement armé politico-tribal que le gouvernement français avait alimenté lui-même avec ses services secrets, la frénésie d’entrer en possession des nouvelles concessions d’exploitation pétrolière et de réalisation d’infrastructures suite à une reconstruction longue et couteuse après des bombardements tant incessants que meurtriers mais inefficaces à détruire rapidement la résistance du leader Kadhafi, et je paris à jamais celle des tribus et des militants fidèles à la Jamahiriya, sont tous des signes que Sarkozy a surement opté, à mon avis, pour ‘‘un échec tragique’’.

Rien en effet vaut comme résultat politique ou stratégique d’avoir mis les mains sournoisement sur les ressources d’un pays en position de pointe en Afrique du Nord, en entamant l’action militaire de l’Organisation Atlantique sur des prétendues « raisons humanitaires » en appui de la révolte organisée, si cela devait causer des massacres des dizaines de milliers de civils, plus de 60000 victimes de ce dessin abominable, et souvent des familles entières et des enfants, des souffrances inimaginables, comme dans la ville martyre de Syrte complètement détruite par les bombardements aériens et terrestres, si cela devait encore produire les indicibles tortures et flagrantes violations de droits humains et des droits de guerre commises dans la plus totale impunité et couverture médiatique par les mêmes extrémistes islamiques que l’Occident disait de combattre, mais finalement associés à ce dessin impérialiste dépravé. Mais surtout si cela devait comporter la totale perte de crédibilité morale de l’Occident, par la politique mégalomane et cynique d’un homme qui siège indignement en chef d’Etat de la France, dépourvu de quelconque authentique sentiment humain, tant qu’il peut se tenir à coté d’une répugnante Hillary Clinton, la secrétaire du nazi-sionisme américain, qui se réjoui sauvagement du lynchage ignominieux du Leader Mouammar Kadhafi, le grand Colonel qu’on recevait encore récemment comme ami, l’ancien héros de la Révolution Blanche surpris et blessé par le raids aériens à Syrte, sa ville natale où avait décidé de rester dans une décision courageuse et compréhensible contre la traitrise de l’Occident, et barbarement trainé mourant au cri d’’Allah waAkhbar’ par les bandes haineuses des militants jihadistes au solde l’Alliance Occidentale. Dans sa colère sénile, l’ancien Guide de la Révolution les avait définis des « rats », hélas, dans leur brutalité contre un chef politique fait prisonnier, leur cruauté et barbarie raciste contre miliciens et combattants subsahariens, ils ont été à la hauteur de l’injure. De quel Etat de démocratie ou de droits de l’homme seront jamais capables ces hordes sauvages mêlées au nouveau pouvoir en Libye ? Nous verrons bientôt les avancés des droits de l’Homme dans ce pays ou l’Homme est disparu ! Nous verrons aussi les avancés de droits des femmes, qui traineront en burka ou en niqab sous le joug de la charia imposé par le nouveau ami de la France, l’islamiste Mustafa Abdel Jalil, dont le front tamponné par les prosternations en direction de La Mecque est déjà tout un résumé symbolique de ses programmes obscurantistes, et cela grâce à la France, la terre de Montesquieu et de Voltaire ! Quels acquis pour ces improvisations en politique du flic Sarkozy ! Il ne vaut même pas la botte du Grand Colonel qui le 1er septembre 1969 bravait les atteintes impérialistes anglo-américaines en portant, sans sang verser, son Pays vers un chemin de libération social, politique et économique par un idéal venu dans l’esprit génial de l’ancien bédouin visionnaire et passionné de sa terre aimée. Et combien de sabotages, combien de haine lui ont retourné les pays du capitalisme occidental, USA avant tous, en mettant la Libye sous bombardements et en embargo et le Leader de la Jamahiriya sous le cible de commandos tueurs, jusqu’à ce jour ! Mais la Jamahiriya ne mourra pas, ni le Leader Kadhafi c’est effacé du cœur des patriotes fidèles, malgré la haine sanguinaire d’al-Qayda parrainée à l’occasion par l’OTAN, et ses autres beaux copains meurtriers ! Nous savons par contre que pour tout son amour vers la France, jamais un Sarkozy s’en ferait martyr ! Et enfin Sarkozy a perdu son pari, car il a vraiment choisi «un échec tragique» pour l’Europe et l’Occident, en créant cet énorme chantier de la mort en Libye, un autre irrémédiable lieu de conflit comme en Irak, en trainant derrière lui beaucoup d’autres chefs d’Etat dans la même traitrise envers tout le continent africain. L’hypocrisie de ses paroles retentit d’une importance encore accrue par les résultats des émeutes sociales du janvier 2011 en Tunisie portants à la chute du régime du Président Ben Ali. Au pouvoir depuis vingt-deux ans, ce dernier cherchait encore en juin 2009 d’obtenir pour la Tunisie un “statut avancé”, autrement dit de nouer un partenariat renforcé avec l’Union européenne, en remettant en mars 2010 à Bruxelles un document que le commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage Stefan Füle qualifiait d’ important, le dossier butant singulièrement sur le chapitre des libertés et des droits de l’Homme. Selon un communiqué publié par l’Associated Press, le responsable européen a fait remarquer que « l'ambition d'une coopération avancée doit s'appliquer aux domaines politique, économique, social, énergétique, de l'investissement et la coopération en matière de justice et de liberté, mais aussi à celui des droits de l'Homme et de l'Etat de droit ».[2] Malgré les bonnes promesses de la part tunisienne, l’accord de coopération, en vertu duquel l'UE s'engageait à octroyer à la Tunisie une enveloppe de 240 millions d'euros dans la période 2011-2013 ([3]), devait immédiatement être suspendu face à la situation de répression exercée par le régime de Ben Ali pendant les démonstrations sociales dans les sud et l’intérieur du Pays en janvier 2011. Il n’y avait là pourtant pas de nécessité d’une « intervention humanitaire » pour Sarkozy et son ami misanthrope Bernard Henry Lévi ? En effet combien de gisements de pétrole ou de gaz on trouve en Tunisie ? Une quantité bien méprisable, et c’est pour cela que depuis le début des émeutes sociales en Tunisie, la ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, estimait que la France ne devait pas "donner de leçons" à la Tunisie. A cela, Jean-Pierre Sueur, président du groupe d’amitié France-Tunisie au Sénat, pouvait répliquer dans Le Monde: « La France n’a pas à donner de leçons à la Tunisie mais elle doit parler clair, comme elle le fait envers d’autres pays dont elle condamne la politique. Dans le monde, d’autres pays, comme les Etats-Unis ou l’Union européenne, ont réagi bien plus clairement que Paris à la répression, aux atteintes aux libertés. » [4]

L’intervention en Libye, mise en œuvre par la France sous prétextes « humanitaires », pour se rattraper d’une honte diplomatique en accomplissant un crime international, dépouille le monde occidental de tout honneur lié à un vrai propos de paix, en sachant clairement, comme le journal tunisien Essabah, et deux des principaux journaux algériens, El Khabar et El Watan entre autres, ne manquaient pas de souligner ([5]), que cette intervention militaire était bien alimentée par le pétrole libyen qui aiguise les appétits occidentaux. Un petit feuil publié en ligne, à tendance anticapitaliste, en dehors du silence critique quasi absolu dans les grands média, remarquait à cet effet :

« Les mêmes qui justifient les bombardements en Libye par des motifs humanitaires participent directement à la répression du mouvement démocratique au Bahreïn et au Yémen. Des troupes de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes unis sont entrées dans le pays à la demande du monarque du Bahreïn et avec l’accord d’Obama pour réprimer un mouvement totalement pacifique et assassiner les leaders du mouvement. » [6]

Tandis que le va-et-vient des avions de la coalition militaires de l’UE guidée par la France faisait pleuvoir ses missiles sur Tripoli et les impréparées infrastructures défensives de Kadhafi, la Tunisie changeait à trois reprises son gouvernement de transition, en connaissant une période de chaos exceptionnel, revendications sociales à caractère violent, anarchie des certaines régions, où « on constate avec amertume l’occupation illégale des lots de terrain appartenant à l’Etat, l’invasion de marabouts, la fouille illicite des zones archéologiques, le pillage des maisons et de magasins…»[7] A Sidi Bouzid, foyer majeur de la révolte de janvier 2011, même les parcs naturels ne sont épargnés de violences et du vandalisme contre agents, équipements et animaux. Dans des zones proches de la frontière libyenne et autres localités maritimes les départs organisés des clandestins s’organisent presque impunément et des milliers de transfuges débarquent ainsi sur les côtes italiennes de l’île de Lampedusa en causant une émergence, dont la France se lave complètement les mains, en adoptant une politique de rejet total de l’immigration irrégulière tunisienne et magrébine en général, en barbe à ses « préoccupations humanitaires » en Libye. La démagogie se détraque.

La vérité de l’enjeu est le dessin occidental de maintenir l’assujettissement économique et politique du Maghreb et de l’Afrique, pour la confisque à temps indéfini de leur avenir.

Maintenant c’est par là que l’Europe diplomatique doit faire face à la question de sa propre survie, du moment qu’à l’intérieur de ses frontières géographiques en continuelle expansion, dans son corps social multiforme et multilingue et ses diversités nationales, c’est trop souvent l’hypocrisie qui fait la politique. L’Europe ne doit pas se séparer de son âme, comme elle ne peut pas oublier l’héritage religieux qui a fondé sa civilisation. Et surtout elle ne peut pas, au prix de disparaitre elle-même, se mettre en contradiction avec le message lumineux du Messie de Nazareth qui était premièrement inscrit dans tous les codes moreaux au delà de différences nationales : reconnaitre dans l’amour du Créateur envers l’homme, le principe fondamental du respect de la vie humaine. C’est cela qu’il faut mettre en évidence avant toute autre chose, si on veut vraiment analyser avec profondeur le hiatus moral et légal par rapport à la question des droits de l’Homme entre Occident et les Pays du Tiers Monde ou ceux se définissant musulmans. Et c’est pour cela que je passe le message : la France ne peut attendre plus anxieusement le départ de quelqu’un de trop chez elle, ce « chien fou » de l’Elysée que Reagan n’a pas eu le temps de connaitre : un incomparable hypocrite qui s’appelle Sarkozy.



[1] voir La Presse de Tunisie, mercredi 30 avril 2008, p.4.

[2] Tunis remet un document "très important" pour obtenir un "statut avancé" avec l'UE, par Bouazza ben Bouazza, mardi 30 mars 2010, AP.

[3] Signé avec le ministre tunisien du Développement et de la Coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini, il était «destiné à financer des "secteurs prioritaires", dont la promotion de l'emploi, l'aide aux PME, le soutien au processus d'intégration, la modernisation de la justice et la bonne gouvernance. », ibid.

[4] "Les liens entre la France et la Tunisie ne justifient pas le silence sur la répression", Jean-Pierre Sueur, Le Monde, 14 janvier 2011, propos recueillis par Alexandre Piquard.

[5] AFP, revue de presse du 20 mars 2011.

[6] « Refusons l’hypocrisie de la guerre humanitaire ! », éditoriale de Alternative Libertaire, 21 mars 2011.

[7] La Presse de Tunis, 7 février 2011, p.2.

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