Monday, May 05, 2014

UNION EUROPÉENNE : UNE DOUBLE MESURE EN UKRAINE

UNION EUROPÉENNE : UNE DOUBLE MESURE EN UKRAINE POUR UNE NOUVELLE GUERRE MONDIALE ? 

Odessa, le 2 mai 2014: incendie meurtrier au Palais du Commerce, photo Reuters/Yevgeny Volokin

L’Ukraine est gravement déstabilisée après les émeutes de Kiev en février 2014, qui ont vu l’entrée en scène de la mort, d’un véritable massacre, dus à des assassins snipers tirant sur la foule des civils en cortège de protestation et sur les policiers censés de retenir leurs dérapages.  Ce dossier brûlant met en cause des acteurs secrets qui n’étaient pas du coté du Président Viktor Ianoukovitch, obligé à se sauver en Crimée puis en Russie après des tentatives d’attentats et des menaces de mort  dues aux radicaux armés à l’assaut des institutions et des postes clés [1]Le scénario extrêmement violent et survolté, qui a porté mort, incendie et saccage dans une belle ville comme Kiev, ne peut être inspiré par un idéal démocratique comme affirme la presse partisane,  mais  montre qu’il s’agit d’une insurrection orchestrée en vue d’un coup d’Etat planifié dans les moindres détails, dont on s’interroge sur les mécanismes et les commanditaires.  Urmas Paet, ministre des Affaires étrangères d'Estonie dans une conversation téléphonique avec Catherine Ashton,   haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, mentionne dans son enregistrement fuité les preuves qu'il a vues, témoignant que les mêmes snipers avaient tiré sur les manifestants et les membres des organes sécuritaires. Il dit clairement selon le verbatim [2] : « Il devient plus clair que derrière ces snipers il y a quelqu'un de la coalition nouvelle et non pas Ianoukovitch ». Cet enregistrement a été confirmé par le ministère estonien des Affaires étrangères et est devenu de domaine public par sa diffusion sur Internet [3].  Edgar Morin, le sociologue accrédité par le journal Le Monde à entrer dans la polémique, et redorer par un article très médiocre les façades brûlées à Kiev par les néo-nazis qu’il défend, semble avoir étrangement oublié les morts ou d’exercer une autocensure stalinienne là-dessus. Il n’oublie pourtant pas de faire le lien avec les événements de place Tahrir au Caire, où dès premiers jours des tracts appelant à la révolte étaient pourtant distribués par des étrangers anglophones, comme des journalistes on remarqué.
 L’affaire des snipers, et du massacre qu’ils sont causé, n’est pas accessoire à une révolte, elle est l’élément de sabotage commun présent en Tunisie, en janvier 2011, comme aussi en Libye un mois après à partir de Benghazi, puis en Syrie un peu plus tard, et encore en Egypte.  Un véritable commando aurait-il se déplacé pour chacune de ces circonstances sanglantes et troubles qui ont favori l’éclatement sécuritaire et porté en avant des acteurs insurrectionnels très dangereux car liés au terrorisme international, de matrice islamiste ou –dans le cas de l’Ukraine– d’idéologie néo-nazie ? Difficile de l’établir, car il faudrait une analyse comparée des munitions employées dans ces massacres par une expertise balistique appropriée et appuyée par une commission internationale d’enquête.  Ce que nous devons retenir c’est que le gouvernement « révolutionnaire » putschiste de Kiev refuse une procédure judiciaire et une enquête approfondie de ces crimes, et c’est extrêmement grave que l’Union Européenne et les USA ne la réclament  non plus  …  

Je reprendrai, avec reconnaissance, le courageux décryptage du journaliste Mikhail Gamandiy-Egorov, et de la rédaction de La Voix de la Russie, quand il affirme dans un article (Yougoslavie, Irak, Libye, Syrie, Venezuela, Ukraine… : trop, c’est trop !)  à propos de l’acte d’indépendance et de la fusion de la Crimée vers la Russie: « L’élite politique occidentale tremble. Elle ne s’attendait certainement pas à cela. Pourtant, la Russie avait prévenu maintes fois les Occidentaux que s’allier avec des extrémistes est un jeu bien dangereux. Que ce soient des intégristes salafistes ou des révisionnistes néo-nazis. » [4].  Toute la planète suit attentivement la situation en Ukraine, et la Russie trouve sa voix de sagesse -avec le Président Vladimir Poutine- dans l’excellent chef de sa diplomatie, Serguei Lavrov, à mon avis un de plus brillants diplomates au monde, que je salue pour ses efforts vers la juste paix dans un conflit organisé par l’Occident, comme nous en avons la preuve avec l’opération armée commandée dans ce dernières heures à Slaviansk, dans l’Est de l’Ukraine,  par le gouvernement putschiste de Kiev contre les droits et les demandes d’une population civile qui dans sa majorité (russophone) ne veut pas de ce gouvernement que l’Union Européenne protège malgré les abus commis.  Pourtant la même Union Européenne, d’accord avec l’aveuglement moral d’Obama, était la première à crier au scandale lorsque la police et les services de sécurité du Président Ianoukovitch essayaient par des moyens normaux de stabiliser la situation et de contrôler les insurgés soutenus depuis l’étranger, notamment par des organisations extrémistes comme Praviy-Sektor, Svoboda et autres, adoptant ouvertement une idéologie néo-nazie et menaçant de descentes armées contre la population russophone et vers les régions du sud-est du pays, comme se passe-t-il actuellement.

Au même temps, comme a fait noter le Ministre des affaires étrangères de Russie, M. Lavrov, lors d’un entretien le 30 mars sur la chaîne TV 1 de Russie avec Irada Zeinalova, animatrice du programme d’analyse “Dimanche” :

« Dès le début des certains événements en Ukraine , au début de novembre [2012], quand le président ukrainien a pris une décision tout à fait légitime de reporter la signature de l'accord d'association avec l'UE (juste le reporter , notez, pas l’annuler purement et simplement !) , les manifestations ont commencé sur place de l'Indépendance [Maïdan], (…) et très bientôt les militants du Secteur-Droit du  et d'autres groupes radicaux sont apparus sur Maïdan, nous avons averti les pays occidentaux contre leur condescendance. Ils ont répondu plutôt vaguement, qu'il s'agissait de l'expression légitime d’une position civile. Bien que, même à ce moment-là, il était clair que ces protestations devenaient inconstitutionnelles et anti- gouvernementales. Et puis il y eut un coup d'Etat, qui advint le lendemain après que le président Ianoukovitch avait signé un accord avec l’opposition, en présence des ministres des Affaires étrangères des trois pays de l’UE. Immédiatement, ils ont dit que la révolution avait eu lieu et que nous avons dû accepter les faits. Ils disent encore cela aujourd'hui , quand nous disons que ce qui s'est passé était illégitime . » [5]

Or, étrangement, lorsqu’en Ukraine des groupes civils, une grande tranche de la population à l’intérieur du pays et en particulier dans les zones russophones de l’Est et du Sud de l’Ukraine, comme à Donetsk, Kharkov, Odessa, Lougansk, et aujourd’hui à Slaviansk et à Kramatorsk, ont pris l’initiative de protester et de réclamer leurs droits à s’opposer au régime du putsch de Kiev, compromis avec des organisations extrémistes financées depuis l’étranger et particulièrement violentes, voilà que l’Union Européenne ne donne aucun gage à cette « position civile », au contraire elle les ignore diplomatiquement et soutient la répression armée. Elle arrive à ignorer les responsabilités d'un incendie criminel à Odessa, qui a vu 46 personnes brûlées vives, assassinées ou défenestrées dans la panique.  

Dans l'aveuglement et le brouillage médiatique occidentale, il y a une ligne d’équivalence à ce qui s’est passé dans les révolutions dites du « printemps arabe » qui se sont ensuivie en succession temporelle depuis les émeutes de Tunisie en décembre 2010, où maintenant les manipulations médiatiques sont devenu évidentes et déclarées ouvertement aussi par la presse occidentale. Il y a eu une participation financière remarquable de l’émirat du Qatar, qui a fonctionné en suite médiatiquement et politiquement comme plaque-tournante des Frères musulmans qui se sont installés en suite au pouvoir. En Egypte, par le biais du parti ‘Justice et Liberté ‘, qui a encouragé les actes extrémistes des islamistes contre les Coptes et les laïques et nationalistes égyptiens en général. En Tunisie, par le biais du parti-vitrine Ennahdha conduit par l’islamiste Rached Ghannouchi, un opposant protégé par les Anglais et ayant collaboré avec l’intelligence anglaise, comme résulte des enquêtes publiées par des revues spécialisées.  Le suicide d’un vendeur ambulant souffrant de dépression et éconduit par un banal accident de contrôle policier, en décembre 2010, a été le moyen médiatique d’agitation par le biais d’une chaîne qatarie engagée dans le plan subversif, Al-Jazira, alors qu’aujourd’hui, 2 mai 2014, une tentative de suicide par le feu d’une femme enceinte devant le lieu de l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, à Tunis, est délaissée et ne concerne apparemment aucun politicien, aucune chaîne d’Etat ou reporter, sauf la petite presse locale. En Egypte, les protestations des Coptes suite à l’oppression subie à cause des Frères musulmans, avec des agressions et des interrogatoires violents jusqu’à la torture (et cela en particulier dans une mosquée située au Caire) n’ont pas provoqué l’indignation de l’Union Européenne, ni du gouvernement US d’Obama.  Leur silence étant devenu routinier, les Coptes et les Égyptiens patriotes en grande majorité ont organisé l’opération Tamarrod qui a été suivie et supportée par une manifestation géante des dizaines des millions d’Égyptiens dans les rues et par une pétition nationale écrasante dans les réseaux Internet, qui a demandé la nécessaire intervention de l’Armée avec l’actuel Marechal Sissi pour sauver le Pays du démembrement civil et territorial, suite à des « cessions » que l’ex-Président Mohammed Morsi envisageait au Sinaï et encore dans le Sud. De même, en Tunisie, avec les émeutes de Siliana, qui ont fait des morts mais surtout des centaines de blessés parmi les jeunes contestataires, qui étaient suivis par les médias occidentaux seulement lorsqu’il s’agissait d’abattre le régime de Ben Ali, pour donner suite aux plans pro-islamistes d’Obama, et bien alors, il n’en était rien de la part US et de l’Union Européenne en terme de pression politique directe, sauf quelques reportages montrant la brutalité de l’utilisation de fusils de chasse dans les blessures de ces jeunes, une partie ayant perdu la vue ou handicapés, comme lors des tirs des snipers. Mais on doit dire la même chose dans le cas encore plus tragique de ce qui s’est passé en Libye et en Syrie.

En regardant objectivement la situation explosive en Ukraine, plusieurs signes nous montrent qu’il s’agirait d’une extension en Europe de l’Est du phénomène insurrectionnel erronément qualifié par les médias occidentaux de « printemps arabe », mais en vérité un plan d’ébranlement et de destruction  des entités nationales de la région MENA (en anglais Middle-East–North-Africa), l’Afrique du Nord et le Moyen Orient selon un abrégé géostratégique établi par Samuel Huntington, théoricien du « choc des civilisations ». Le « bloc MENA »  comprend le monde musulman dans ses dimensions classiques de califat, soumis pour une longue période de l’histoire à l’empire ottoman.  La dynamique de ce bouleversement calculé, mais difficilement maîtrisable malgré l’utopie politique sanguinaire de ses théoriciens, est soutenue par la soif de conquête de ressources énergétiques et des possibilités de monopole commercial que le contrôle de cette vaste région du monde pourrait leur garantir.  Un objectif de grande envergure serait la mise en échec de la politique d’ouverture vers les marchés asiatiques de la Russie, brisant sa propre dynamique intercontinentale que les dimensions mêmes du territoire de l’ancien bloc soviétique facilitent. On comprend aisément que les Etats Unis, dans leur idéologie d’impérialisme économique tout azimut soutenu par la pression militaire introduite dans différentes situations et scénarios géopolitiques sur la planète, redoutent énormément les potentialités de l’industrie et du savoir faire technologique prodigieux de la Chine et son renforcement à travers les possibilités d’échanges avec la Russie, ainsi que son entrée en jeu dans la région MENA, et en particulier en Afrique. Nous l’avons vu auparavant par l’aventure panafricaine soutenue par le feu Colonel Mouammar al-Kadhafi, arrêtée par la guerre civile et militaire voulue par la France et l’OTAN et par l’assassinat macabre du Colonel et Guide historique de la Jamahiriya par un commando djihadiste. Déjà cette illustration géopolitique en soi nous clarifie sur les conflits sociopolitiques et les guerres, soit militaires soit civiles, qui se sont déclenchées ces toutes dernières années dans cette région, où l’OTAN, l’alliance militaire «atlantique » qui sert essentiellement les dessins impérialistes anglo-américains, a pris un rôle troublant de « défenseur de vies humaines » à partir de Bénghazi en Libye, alors que cyniquement a massacré par des bombardements d’une atroce intensité des dizaines et dizaines de milliers de civils, pour créer enfin une énorme zone de vide étatique, de criminalité organisée, de terrorisme et contrebande d’armes et de stupéfiants.  Nous sommes donc devant à une extension de cette stratégie sanguinaire de mis à sac des Etats-Nations concernés et de leur éclatement mortifère, pour l’Ukraine aussi, pour les seul intérêt impérialiste des commanditaires et des bénéficiaires économiques de ce projet criminel qui met en danger non seulement les vastes populations de cette région du monde, mais par inévitable ricochet, toute la planète et toute la civilisation humaine, après les catastrophes de deux guerres mondiales et la menace de notre anéantissent atomique. 

L’Ukraine est devenue une affaire bien plus grave que l’exemple passé de la Serbie avec l’éclatement de l’ex-Yougoslavie, avec l’appendice du Kosovo et les formes de terrorisme islamique qui y se sont développés avec des infiltrations en Albanie. Les accords de sortie de crise signés le 21 février 2014 à Kiev en présence des «médiateurs» français, allemands et polonais, prévoyaient notamment une élection anticipée du chef de l’Etat, la formation d’un gouvernement d’unité nationale, ainsi qu’une réforme constitutionnelle qui diminuerait les pouvoirs du président au profit du Premier ministre.  Il n’en a été rien, ainsi que de la dernière initiative russe de détente pour prévenir les risques d’une grave escalade militaire dans toute la région, le compromis international de Genève, du 17 avril, lequel s’envole en éclats cinq jours après. En réalité, le processus populaire de séparation de la Crimée, couronné par les résultats du référendum du 16 mars 2014, avec une participation record de 73% de la population et 96,6 % de «oui», avait eu comme un effet de contagion dans les autres provinces de l’Est à majorité russophone, qui demandent une fédéralisation assignant leur autonomie de Kiev. Résultat du référendum et revendication d’autonomie, deux choses que l’Union Européenne et les Etats Unis ont incompréhensiblement refusé de reconnaître. Un président américain terni à jamais par sa carte islamiste dans la politique du « printemps arabe », Obama, qui est pour les Chrétiens d’Orient synonyme d’islamisation et d’appui aux terroristes d’al-Qayda en Syrie, un président déchu de sa très discutable profession  de  foi chrétienne par la nonchalance des massacres contre les minorités en Syrie, en Libye, en Egypte, malgré son prix Nobel pour la Paix, dont l’attribution est devenue soupçonnée d’influence externe, fait des grimaces médiatique et accuse la Russie par des arguments débiles, accompagné par une presse et par des médias européens dont la participation financière du Qatar devienne géante.  

Tous ces acteurs politiques, jaloux et contristés par leur frustration hégémonique, ont dû enfin se résigner devant la situation de facto complètement favorable à la Russie : présence d’une importante base portuaire militaire et stratégique d’ancienne date à Sébastopol, population en grande majorité russophone, venant de Russie et réclamant sa nationalité d’origine, défection massive dans le rang des forces armées ukrainiennes et même de l’amiral Denis Berëzovski qui font allégeance à la Crimée indépendante, manifestations massives d’euphorie populaire après la victoire des indépendantistes pro-russes au référendum. La péninsule passe le 30 mars 2014 à l'heure de Moscou et à midi, il sera 14h. Le Premier ministre de la république autonome de Crimée, Serguieï Aksionov, publie sur Internet une photo montrant Barack Obama en uniforme de l'armée russe. Il fait de l’humour : "Je me demande si Barack Obama sera promu colonel après son succès sur le retour de la Crimée…?" [6] ...  Mais, points non moins importants, l’histoire de rédemption territoriale après Byzance de l’occupation turque par la tsarine Catherine II, la « Grande Catherine », le décisif facteur culturel, comme entre autre l’existence à Yalta de la  maison de l’illustre  dramaturge russe Anton Tchekhov, né en Crimée et y habitant en âge avancée dans la fameuse « Datcha Blanche », aujourd’hui musée dédié à sa mémoire. A Yalta, Tchekhov rencontra le grand écrivain russe Léon Tolstoï y venu en vacance.  Encore un fait très symbolique  pour le prestige russe dans la presqu’île, perle de la Mer Noire, le tsar Nicola II et sa famille martyre avec lui, passaient leur vacance et vécurent  leur tragique dernier été à Livadia en Crimée. Des innombrables photos et des films d’époque illustrent romantiquement et avec grande nostalgie la vie d’une famille très unie (l’adolescent héritier Alexeï menacé par l’hémophilie, les belles Olga, Tatiana, Marie, Anastasia au fleur de leur jeunesse, la tzaritza Alexandra Fedorova enveloppée d’un voile de tristesse pensive), une famille qui est devenue sainte pour l’Eglise et sacrée aux cœurs et à la mémoire d’innombrables Russes après la souffrance morale et spirituelle causée par le système communiste soviétique. Mais la presse occidentale a complètement ignoré ces choses dans l’affaire de Crimée. Elle veut encore ignorer d’autres faits : la Russie, par son église orthodoxe qui a retrouvé sa dignité et son rôle social après le long processus révolutionnaire de la Pérestroïka restaure ses monuments et en construit des nouveau, comme à Iekaterinbourg en Sibérie, en le dédiant au martyr de la famille du Tsar, tandis qu’en Europe on dégrade et on détruit les églises, on souille la pitié religieuse par une décadence morale et des mœurs que le prestige du seuil de Saint Pierre à Rome tente fébrilement de sauver parmi des scandales de corruption ecclésiale.  La cause des indépendantistes pro-russes et des ukrainiens refusant la mainmise de l’Union Européenne dans leur vie nationale est véritablement une cause morale et une cause justement défendable.   L’autre grande question est « qui a financé le mouvement insurrectionnel de l’Euro-Maïdan, qui a ébranlée la capitale et poussé vers un mouvement de guerre civile » ?   La réponse est urgente, la prise de conscience plus que jamais nécessaire car toute cette situation glisse lentement mais clairement dans la direction d’une conflagration de guerre d’une dimension potentiellement mondiale. La position moral de l’Union Européenne est inamissible, son silence est coupable face aux agissements des groupes d’extrême droite agissant au sein du Parlement et du gouvernement de Kiev, qui s’est établi par un coup d’Etat dont l’Union Européenne se sente bénéficiaire sans vouloir le dire à clairs mots ou l’avouer aux médias.  Et cela ressemble tristement aux projets sanguinaires de domination  mondiale soutenus par les lobbys de richissimes vendeurs d’armes et exportateur de conflits, dont l’exemple plus évident est fourni par Henry Kissinger et ses abominables doctrines de « déchiquètement » des nations arabes et de « fragmentation » de la région MENA, au profit de la « globalisation », lisez plutôt le nouvel ordre mondial que pour ces adeptes nazi-sionistes américains commence par les iniques mariages d’homosexuels et l’adoption dépravée d’enfants à leur envie, ce que la Fédération Russe ne peut absolument accepter par sa propre identité morale ancrée dans l’histoire. L’autre conséquence géopolitique de l’OTAN sous influence néo-nazie est immédiatement illustrée par les bandes djihadistes armées de kalachnikovs et de roquettes en Libye et Syrie s’entretuant mutuellement dans une hystérie psychopathe de pouvoir, en attente d’attiser un nouveau conflit mondial en Ukraine, juste cent ans après le premier qui a causé la mort de dix millions d’hommes. Et il pourrait alors facilement arriver à une dimension atomique. 



Nino G. Mucci




[1] « Une tentative d’assassinat aurait été organisée alors qu’il se rendait dans la nuit du 21 février à Kharkov pour participer au forum du Parti des régions (dont il est membre) : des extrémistes armés ont tiré sur son cortège », cfr. La Voix de la Russie, art. ci-dessous.
[2] Le verbatim a été obtenu par le Service de sécurité d'Ukraine. Les deux diplomates européens faisaient part de leurs impressions sur la situation en Ukraine.
[3] Cfr. La Voix de la Russie, 4 mars 2014, « L’Estonie confirme l’authenticité des conversations sur les snipers à Maïdan », publié en ligne dans le site en langue française relatant les services radiophoniques depuis Moscou. 
[4] Mikhail Gamandiy-Egorov et alt., art. cité dans  La Voix de la Russie |  4 mars 2014.
[5] Cfr. l’article en ligne dans l’archive média RT (Russia Today),  « Lavrov : ‘If West acceptscoup-appointed Kiev govt, it must accept a Russian Crimea’ » - March 30, 2014, la traduction en français est la mienne. 
[6] Cfr. « Référendum en Crimée: 95% de oui pour un rattachement à la Russie », The Huffington Post, en ligne le 16/03/2014. 

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